Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Grands Maîtres et Grande Maîtresse des obédiences amies,
Dignitaires du Conseil de l’Ordre,
Dignitaires des Juridictions du Grand Orient de France,
Mes très chers frères, mes très chères sœurs,
Mesdames, Messieurs, chers amis,
En inaugurant ce Hall Léon Bourgeois à l’entrée de son siège historique de la rue Cadet, le Grand Orient de France rend hommage à l’un de ses plus illustres membres. Léon Bourgeois est en effet un des francs-maçons qui a joué un rôle de premier plan dans l’histoire de notre pays, et plus particulièrement dans l’histoire de la République qui nous est si chère. Ministre de l’Intérieur, de la Justice, de l’Instruction Publique, des Affaires Etrangères, président de la Chambre des députés, président du Sénat, président du Conseil, il a été l’un des principaux dirigeants de la IIIe République. Promoteur et président de la Société des Nations, il fait partie des quelques Français honorés par le prix Nobel de la Paix (en 1920).
Léon Bourgeois a été un Maçon fidèle toute sa vie. Initié le 15 juillet 1882, il a 31 ans, il sera membre de deux Loges La Sincérité à Reims puis La Bienfaisance Châlonnaise dans son fief de Châlons-sur-Marne. Président du Conseil en 1895, son gouvernement promeut les premières mesures sociales élaborées par le Grand Orient de France.
Si Léon Bourgeois nous est si cher, c’est parce que ses idées et son action incarnent vraiment la démarche maçonnique du Grand Orient de France.
Avec le Solidarisme, il donne un fondement philosophique et un outil intellectuel pour penser et construire une société démocratique qui assure certes les libertés publiques mais se préoccupe aussi d’améliorer la vie de ses citoyens.
Aussi c’est un honneur pour moi, en votre présence Monsieur le Président, de dévoiler cette plaque et de donner le nom de « Léon Bourgeois » au Hall de l’Hôtel du Grand Orient de France.
Guillaume TRICHARD
Grand Maître du Grand Orient de France