La République commence dans la commune.
Faisons échec aux listes municipales
qui pactisent avec le RN, les intégristes religieux et les indigénistes
Le premier tour des élections municipales, noyé dans la crise sanitaire majeure que le pays a traversée, a permis à 30 000 des 35 000 communes françaises de se doter d’un nouveau Conseil municipal.
Lors de cette élection, on a pu constater que l’extrême-droite n’a pas fait recette, soit qu’elle n’ait pu présenter de liste, soit qu’elle ait subi un net recul. En revanche, la quasi-totalité des mairies conquises par le RN en 2014 restent acquises à ce parti, avec des scores renforcés, permettant souvent une élection au premier tour. Il n’en reste pas moins qu’une seule grande ville est menacée par une victoire du RN au deuxième tour. Le Collectif laïque national ne peut que se féliciter de ces résultats, qui se traduiront par une baisse sensible du nombre des conseillers municipaux RN à l’issue de ce scrutin par rapport à celui de 2014.
Mais l’extrémisme politique n’est pas l’apanage de la seule extrême-droite. Il est aussi le fait de l’intégrisme religieux, en particulier islamiste, et des groupes indigénistes et antilaïques qui se multiplient.
De même que, malgré les mauvais résultats du RN, on a pu constater une hausse certes faible mais sensible des fusions entre listes de droite classique et listes du RN, notamment dans le sud-est ; de même, malgré l’échec des partis ouvertement intégristes, on a pu noter dès le premier tour la présence de candidats affiliés à l’islam politique ou se réclamant de l’indigénisme sur des listes de partis en principe républicains.
Le deuxième tour des Municipales, qui aura lieu le dimanche 28 juin, confirme cette dérive préoccupante, avec des annonces ou des projets de fusion dangereux. On voit des listes ouvertement intégristes ou comprenant un ou plusieurs candidats islamistes ou indigénistes, fusionner avec les listes de partis traditionnels, ce, aussi bien à droite qu’à gauche, que chez les écologistes, au Centre ou dans le parti présidentiel, avec l’assentiment, voire le soutien, des commissions électorales nationales de ces partis et mouvements.
C’est pourquoi le Collectif laïque national appelle les citoyens à la plus grande vigilance, pour empêcher l’entrée dans les conseils municipaux aussi bien des représentants de l’extrême-droite que des relais de l’intégrisme religieux et du racialisme indigéniste. Le CLN appelle, partout où des listes comportant de tels candidats sont présentes au deuxième tour, à les faire battre en votant pour des listes démocratiques qui ont refusé ces compromissions.
De la part des groupes auxquels appartiennent ces candidats, il s’agit bien d’une stratégie d’entrisme politique visant à faciliter leur action antirépublicaine en leur accordant une apparence de respectabilité.
Lorsqu’on laisse entrer les loups dans la bergerie, ils se transforment rarement en moutons ; ils les dévorent.
Fait à Paris, le 24 juin 2020