Paris, le 14 mai 2024,
La profanation du Mur des Justes, symbole de la lutte contre le nazisme et l’antisémitisme, est abjecte. Elle met à nouveau en lumière la forte poussée de la haine anti-juive en France.
Des murs de crèches et d’écoles dans le quartier du Marais à Paris ont également été souillés par ces « mains rouges ». Nul ne peut se tromper sur ce symbole antisémite.
Quels que soient les auteurs, cette profanation du Mémorial de la Shoah, par le symbole des mains ensanglantées des terroristes qui ont lynché deux soldats israéliens en octobre 2000, est un affront à la mémoire des millions de victimes de la Shoah et aux 3900 hommes et femmes « Justes parmi les Nations » qui ont sauvé des Juifs en France au péril de leur vie.
Cet acte ignoble coïncide avec le jour de la “rafle du billet vert”, où 3 700 Juifs ont été arrêtés et déportés vers les camps de la mort, annonçant la rafle du Vel d’Hiv orchestré par le régime collaborationniste de l’Etat Français.
Le Grand Orient de France entend, une nouvelle fois, dénoncer, avec force, ces actes antisémites qui se multiplient, encouragés par des partis politiques extrémistes qui, loin d’apaiser les tensions, attisent les braises d’une violence qui met en péril notre République indivisible.
J’apporte tout notre soutien au Mémorial de la Shoah qui avait rendu possible, en avril dernier, l’organisation d’un voyage d’étude et de mémoire au camp d’Auschwitz-Birkenau pour une délégation de plus de trois-cents francs-maçons du Grand Orient de France.
Le combat contre l’antisémitisme doit être sans ambiguïté. Au Grand Orient de France, nous le menons avec force.
Guillaume TRICHARD
Grand Maître du Grand Orient de France