Le Grand Orient de France et particulièrement ses neuf Loges de Martinique ainsi que les Loges Victor Schœlcher (Rungis), Victor Schœlcher 86, Victor Schœlcher 6016 et la Clémente Amitié (Paris), dénoncent l’acte inqualifiable de la destruction des deux statues de ce grand humaniste que fut Victor Schœlcher, le 22 Mai 2020 à la Martinique.
Nul ne peut nier son action au sein du courant abolitionniste français du 19ème siècle. Et parce qu’il fut un architecte du décret d’abolition du 27 Avril 1848, Victor Schœlcher mérite la reconnaissance qui lui est due.
Cet acte de destruction doit nous interpeller sur la nécessité d’une pédagogie de cette période de la libération des esclaves dans les colonies françaises. Pédagogie qui permettrait, sans remettre en question le rôle des abolitionnistes, de mettre en lumière et de faire émerger par des symboles forts, le rôle des acteurs que l’histoire a jusqu’ici minoré. Ces hommes et ces femmes à qui on avait dénié toute humanité et qui par leur résistance incessante ont arraché leur liberté. Affirmer cela n’exonère en rien les auteurs de ce vandalisme du caractère inadmissible de leur acte.
Paris, le 29 mai 2020.