Introduction de Guy ARCIZET Grand Maître du Grand Orient de France A la veille de la présentation du rapport au Conseil de l’Ordre, nous recevions en l’Hôtel Cadet Vincent PEILLON, Ministre de l’Education nationale. Il souhaitait par sa présence se joindre à au Grand Orient de France qui rendait ce soir-là un hommage à Jean ZAY, son illustre prédécesseur.
Un raccourci de près de quatre-vingt ans pour ce pilier de nos institutions qu’est l’Ecole de la République laïque. Aujourd’hui, elle ne sait plus répondre aux problèmes de plus en plus complexes que lui pose notre société. Voilà pourquoi le Grand Orient de France a mis en place le 1er décembre 2007 un programme pluriannuel de réflexion sur l’Ecole Républicaine du Futur, à l’occasion d’un colloque qui a réuni plus de 400 personnes au siège de la rue Cadet.
Dans les mois qui ont suivi, une Commission du Conseil de l’Ordre a entendu une trentaine d’experts du système éducatif et pris en compte la question à l’étude des Loges : « L’école de la République pour quoi faire ? ». En 2010 à ma demande, les Loges qui le souhaitaient ont étudié les conséquences de « la formation à la Citoyenneté, objectif premier et fondamental de l’Ecole Républicaine du Futur », sujet qui fut décliné en quatre questions. En 2011, l’objet fut de prendre conscience de l’importance de l’enjeu : l’Ecole, socle de la République et acteur déterminant de la vie sociale, économique et culturelle, face à d’immenses difficultés, menacée dans son existence même.
C’est de cet enjeu complexe dont il est question dans le rapport, issu de la réflexion de vingt-huit Loges. Nul obligation pour elles de construire un projet décrivant ce que doivent être les structures et le fonctionnement du système éducatif de demain, mais de dire quels doivent être les objectifs et la nature de l’Ecole Républicaine, d’affirmer la primauté des valeurs que nous défendons par rapport aux enjeux profanes, dans la formation des jeunes générations.
Sur ces questions de société, comme sur bien d’autres, notre Obédience ne peut rester ni indifférente ni muette. Une prise de position du Grand Maître dans les médias n’a qu’un poids très relatif comparé au rayonnement de tous les maçons dans leur environnement profane. La troisième phase du programme initié voilà cinq ans, le démontre une nouvelle fois. C’est dans nos Loges, avec toutes nos différences, que nous pouvons nous rassembler autour d’idées fortes qui seront ensuite répandues hors des Temples. L’Ecole républicaine en est une remarquable illustration.