Prise de parole de Monsieur Arnaud ROBINET Député-Maire de Reims
Monsieur le Ministre, Monsieur le Grand Maître du Grand Orient de France, Mesdames, Messieurs, Je suis heureux de vous accueillir aujourd’hui à Reims et vous remercie tout particulièrement de m’avoir proposé d’introduire cette séquence de votre colloque dédié à « L’Europe : un espoir pour les générations futures ». Avant toute chose, vous me permettrez de saluer la décision du Grand Orient de France et tout particulièrement son Grand Maître, Daniel KELLER d’avoir choisi Reims, cité martyre, comme ville hôte de ce colloque public, que vous avez souhaité intitulé : 1914-2014 : Regards sur la Guerre et la Paix. Je sais que les échanges des tables rondes de ce matin ont été riches et je ne doute pas que Véronique de KEYSER et Michel WIEVIORKA apporteront leur pierre à votre réflexion. « Nous avons gagné la guerre ; maintenant, nous devrons gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile ». Tels étaient les propos de Georges CLEMENCEAU, le 11 novembre 1918, qui résonnent en nous, encore aujourd’hui, comme un impérieux devoir de mémoire. 1.7 millions de morts, davantage de blessés, de gueules cassées, des vies brisées dans chacune des familles, une France exsangue et à terre économiquement ; voilà le terrible constat de l’aprèsguerre. Il aurait été surprenant que ceux qui avaient participé à cette tragédie rêvent d’autre chose que de la paix. Lorsqu’on a vécu l’enfer, on aspire à l’insouciance. Or, cette paix que l’on imaginait acquise au lendemain de la Grande Guerre, comme encrée à tout jamais, n’aura été que l’amorce de la guerre la plus meurtrière de notre histoire. La der des der ne fut qu’un mirage. N’oublions jamais d’où, nous autres Européens, venons. Les guerres font partie intégrante de l’histoire européenne et de son patrimoine, mais notre territoire n’a cessé d’avancer, d’évoluer. Reims apparaît ainsi comme le parfait exemple de cette Europe qui avance, qui surmonte les difficultés.