Julien BARDET, Conseiller de l’Ordre, Grand Officier délégué à l’Ecole
Il m’est revenu l’honneur cette année d’organiser la 7ème journée Jean Zay du Grand Orient de France. Lors de sa première prise de parole, en ce lieu, Georges Sérignac, nouvellement élu Grand Maitre, exprimait son désir de « reconduire la journée Jean Zay consacrée à l’école de la République dont l’affaiblissement préoccupe à juste titre tous les citoyens responsables ».
Il réaffirmait que « L’éducation occupe une place centrale dans l’organisation de la cité et les difficultés de notre système éducatif sont un des symptômes parmi les plus préoccupants de la maladie républicaine ».
Il y a trois jours et 140 ans, la loi Ferry rendait l’école gratuite et donnait la possibilité aux enfants du peuple de suivre une scolarité. Là où Ferry veut former des petits républicains, Jean Zay, ministre de l’éducation nationale et des beaux-arts, cinquante ans plus tard, travaille à une démocratisation sociale : permettre à nos enfants de trouver dans la société la meilleure place possible, mais aussi contribuer à l’harmonie de la société.
C’est par l’expérimentation qu’il forgera l’école de notre République. Une école à trois degrés d’enseignement, avec l’unification des programmes, la prolongation de l’obligation scolaire à quatorze ans, les classes d’orientation, les activités dirigées, les enseignements interdisciplinaires, la reconnaissance de l’apprentissage, le sport à l’école, Il fait de l’école un lieu, selon ses termes, « d’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas. » JEAN ZAY n’est pas identifiable par une loi, ce qui lui vaudra peut-être de tomber dans un certain oubli.