Musée de la franc-maçonnerie
Le patrimoine maçonnique est à l’image des mutations qui ont vu au cours des derniers siècles accéder nos sociétés à la modernité.
Créé en 1889, victime de spoliations sous l’Occupation, ré ouvert en 1973, le musée a progressivement reconstitué ses collections. Depuis 2000, il est le musée de la franc-maçonnerie et il bénéficie depuis 2003 de l’appellation « Musée de France », délivrée par le Ministère de la Culture.
Ces dernières années, une action soutenue lui a permis de faire de nouvelles acquisitions, d’accueillir de nouveaux publics, de créer une banque d’images.
Afin de compléter ce renouveau, le musée a été entièrement rénové afin de mettre en valeur les oeuvres uniques que renferme ce lieu d’histoire et de culture de la franc-maçonnerie. Toutes les composantes de la franc-maçonnerie française oeuvrent au sein de son comité scientifique et de l’association des amis du musée.
Il soutient et anime de nombreuses manifestations, notamment maçonniques dans toute la France. Il s’est doté d’un projet scientifique et culturel afin d’assurer son développement et sa rénovation dans les années à venir, et devenir ainsi un parcours de découverte et de réflexion autour de l’identité et de l’histoire des francs-maçons.
Bibliothèque du Grand Orient de France
1717 marque la date de naissance de la Franc-Maçonnerie spéculative moderne à Londres, dès 1725 les premières loges françaises font leur apparition. Depuis cette époque la Franc-Maçonnerie n’a cessé de tenir une place importante dans l’histoire philosophique, spirituelle et politique de notre pays. Des milliers d’ouvrages témoignent de ces bientôt trois siècles de réflexion et d’engagement des francs-maçons français. La Bibliothèque conserve la plupart des livres du XVIIIe siècle relatifs à la Franc-Maçonnerie.
Il s’agit tout d’abord des Divulgations, c’est-à-dire de ces recueils qui ont pour titres L’Ordre des Francs-Maçons trahi ou Le Sceau rompu et qui livrent au public les usages et les rituels des loges du Siècle des Lumières.
Les Pamphlets, c’est-à-dire les textes qui attaquent ou au contraire font l’apologie de l’Ordre constituent la deuxième grande catégorie. On constate que les arguments qui pendant 300 ans seront développés pour critiquer ou pour défendre la Franc-Maçonnerie sont en place dès les années 1740. Enfin, la plupart des ouvrages mèle profession de foi maçonnique et débat d’idées.